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Maxime Leboeuf

Entrevue avec la vice-doyenne


Maxime Leboeuf: Maintenant que le rapport est publié, quelles sont les prochaines étapes pour le projet de réforme?

France Houle: Nous menons présentement vaste consultation pour prendre le pouls des communautés professorale, étudiante et juridique sur les orientations générales. L’objectif est de soumettre ces orientations à l’assemblée des professeurs d’ici la fin de la session d’hiver 2017, idéalement en février. Une fois ces orientations adoptées, la deuxième étape sera de développer le nouveau programme au cours de l’année 2017. Puis, une fois ce programme adopté par les professeurs, les instances universitaires devront se prononcer.


ML: L’idée d’augmenter l’enseignement de compétences suggère-t-elle la diminution de l’enseignement de connaissances disciplinaires?

FH: Pas nécessairement; on cherche plutôt à rééquilibrer le programme. Présentement, environ 85 % des cours ne sont axés que sur les connaissances disciplinaires. Le projet de réforme vise à y introduire plus de compétences et de savoir-être. On veut vraiment arrêter d’enseigner en silo pour que les étudiants puissent comprendre les différents aspects d’un problème juridique. On va donc continuer à enseigner des connaissances de base, surtout en 1re année, mais on veut aussi faire en sorte que les étudiants comprennent les liens entre ces différentes connaissances de base.


ML: De quelle façon la faculté abordera-t-elle la question de la diversité au sein de son programme?

FH: Pour l’instant, on manque de données pour vraiment connaitre le portrait des étudiants et adresser le problème. J’ai soumis un modèle de sondage à cet effet à l’exécutif de l’AED pour qu’ils nous aident à consulter la population étudiante. On sait toutefois que le problème existe bel et bien pour la représentativité des autochtones. Le défi est de savoir comment aller les chercher.


ML: Comptez-vous adresser le manque de flexibilité du programme pour les étudiants travaillant durant leurs études?

FH: C’est trop tôt dans le processus de réforme pour vraiment répondre à cette question. Mais la question des études à temps partiel, c'est l'UQAM qui s'est toujours occupé de ça. Elle a toujours ouvert son programme aux étudiants à temps partiel; c'est ça sa clientèle, si je peux dire. Un moment donné, il faut être capable de se positionner pour pas tous offrir la même chose.


ML: Comment réconcilier l’approche-programme avec la liberté académique des professeurs?

FH: La limitation de la liberté académique en ce qui a trait au contenu des cours est une question qui se résout avec la définition de chaque cours. Il y a déjà un contenu obligatoire pour les différents cours qui circonscrit cette liberté, mais aussi une marge de manœuvre sur les méthodes et la forme de l’enseignement. Malgré la liberté académique, ça prend quand même une certaine cohérence au sein du programme.

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