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Comité exécutif 2017-2018 de l'AED

Une perspective de mi-mandat


Point de vue du Comité exécutif de l’AED sur la lettre ouverte « Un appel à l'engagement »


Dans la foulée de la lettre ouverte, intitulée « Un appel à l’engagement », publiée dans l’édition de janvier 2018 du Pigeon Dissident, le Comité exécutif de l’AED trouve important de participer à la réflexion amorcée par les 35 signataires de la lettre.


Nous sommes biens entendus conscient(e)s que cette lettre n’était nullement rédigée dans le dessein d’adresser des reproches aux exécutant(e)s ou de diviser la population étudiante. À notre sens, il en retourne plutôt d’une réflexion qui a le mérite d’être honnête et qui devait être partagée.


C’est donc dans un souci de transparence, mais également par respect pour les opinions exprimées, que nous croyons important d'une part, de donner suite aux réflexions amorcées et d'autre part, d'encourager ce genre de remise en question au sein de l'Association. Sans plus de cérémonie, voici la conception que partage le Comité exécutif du rôle de l’AED tel que défini à l’art. 3 de nos Règlements généraux


L'AED c'est la vôtre, à vous de l'investir!


Il nous apparaît que le dénominateur commun des critiques exprimées dans la lettre ouverte est la crainte que l’Association soit déphasée avec les préoccupations de ses membres. Cette inquiétude est de la plus haute importance puisqu’elle doit orienter le travail du Comité exécutif, organe qui se doit d’être à l’écoute et au service de ses membres.


Il n’y a pas si longtemps, nous étions 19 étudiant(e)s à nous présenter aux élections du Comité exécutif 2017-2018 de l’AED. Divisés quant aux idées et aux priorités que nous voulions insuffler à l’AED, un consensus s’imposait au sein des candidat(e)s : leur volonté de faire progresser l’Association et leur dévouement sans pareil. Les exécutant(e)s ne sont pas étrangers aux étudiant(e)s de la Faculté. Ils et elles ont eu ce même regard critique envers les activités de l’AED. C’est pourquoi la première initiative du Comité exécutif a été de lancer une vaste consultation électronique des membres de l’AED qui a recueillie plus de 200 témoignages. Cette consultation nous a permis de connaître les principales préoccupations des étudiant(e)s afin d’orienter l’accomplissement de nos nombreux projets. Le bilan de la consultation des membres est d’ailleurs accessible sur le site web de l’AED. C’est justement au terme de cette consultation que le Comité exécutif a mis de l’avant le projet de création d’un cahier de positions pour l’AED.


Ainsi, au courant de la session d’automne 2017, le Comité exécutif a adopté plus d’une centaine de positions traitant d’affaires académiques et facultaires, d’affaires professionnelles, de la vie étudiante, et bien entendu, d’enjeux politiques et sociaux. Nos délibérations sont d’ailleurs consignées dans les procès-verbaux du Comité exécutif disponibles sur le site web de l’AED. Par ailleurs, plusieurs comités ont été approchés pour y apporter leur grain de sel et, le 13 février prochain, l’ensemble des membres pourront s’exprimer librement et faire valoir leur point de vue lors d’une Assemblée générale spéciale traitant spécifiquement de ce dossier. L’original du cahier de positions sera diffusé à tous les membres dès que sa version finale aura été adoptée par le Comité exécutif. Le Comité exécutif est convaincu que l’une des plus grandes richesses de l’Association est la diversité d’opinions. Ainsi nous croyons que les positions proposées sont consensuelles et qu’elles peuvent atteindre l’objectif de représenter fidèlement l’ensemble des membres.


En rafale!


La lettre ouverte met en lumière plusieurs autres enjeux encore non résolus au sein de l’AED et le Comité exécutif souhaite apporter sa voix au débat afin d’offrir une vue d’ensemble qui soit la plus juste possible.


La place donnée aux personnes issues de minorité dans la Faculté

Nous sommes bien d’accord qu’il revient aux étudiant(e)s, collectivement, de se questionner et de faire plus de place aux minorités. Le Comité exécutif se doit de travailler de pair avec la Faculté pour que le processus d’admission lui-même favorise une plus grande diversité au sein du corps étudiant. En ce sens, depuis quelques mois déjà, des démarches sont entreprises auprès de la Faculté pour favoriser l’admission d’étudiants autochtones à la Faculté. De plus, faisant suite à l’une des positions prise lors de l’Assemblée générale de fin d’année 2017, des démarches ont été entreprises avec le décanat pour mettre en place un sondage sur la diversité à la Faculté. Travailler avec une administration facultaire prend du temps; les progrès se font lentement, mais surement.


Le manque de transparence financière, plus particulièrement le huis clos apposé au budget

En ce qui concerne la transparence financière, nous sommes conscient(e)s que les finances de l’AED peuvent être difficiles d’approche. Le trésorier travaille d’ailleurs à pallier ce problème en simplifiant et en vulgarisant les finances pour les présenter sous forme d’infographies. Concernant le huis clos et sa légitimité, rappelons que comme toutes les décisions en Assemblée générale, la décision d’apposer un huis clos revient aux membres présents. Or, le huis clos est systématiquement voté puisqu’ils protègent les intérêts des membres face aux partenaires financiers. D’ailleurs, faut-il rappeler que le huis clos n’exclut que les non-membres et donc qu’il n’a pas pour effet de restreindre le débat, tout au contraire, il vise à s’assurer que seules les personnes directement concernées par les finances de l’Association puissent y avoir accès.


L’omniprésence des grands cabinets et des institutions financières

Cette question particulièrement épineuse n’appartient pas uniquement au Comité exécutif. S’il y a un enjeu de taille qui doit être tranché par l’Assemblée générale, c’est bien celui-ci. Ceci étant dit, il est indéniable que la suppression ou même la diminution de la présence des cabinets à Faculté se ferait directement ressentir dans les finances de l’AED et s’accompagnerait d’un remaniement draconien de nos activités et de notre offre de services. Les activités d’accueil, le Carnaval, le party de Noël, les foodies de la rentrée, le fonds des projets spéciaux de l’AED, le Cercle des activités pratiques, les Codes civils distribués aux premières années sont toutes des initiatives rendues possibles grâces aux généreuses commandites. Et c’est sans parler des nombreuses conférences, 4@7 et autres activités organisées par les comités en partenariat avec des cabinets.


Le manque de visibilité des parcours professionnels tels que les cabinets boutiques et les organismes communautaires

Il est vrai que la fameuse course aux stages occupe beaucoup l’attention de l’AED et asphyxie bien souvent la visibilité réservé aux parcours non traditionnels du droit. Cependant, il doit être fait mention de tous les efforts de la Vice-présidence au développement professionnel et du Comité Perspectives pour rééquilibrer les forces en présence. La Soirée Perspectives, les tables rondes sur les cycles supérieurs, l’abondance d’offres d’emploi envoyé par le Centre de développement professionnel, les conférences sur les opportunités de stage en milieu communautaire, l’utilisation des commandites pour encourager la participation aux initiatives du Cercle des activités pratiques sont autant d’exemples que le Comité exécutif ne se cantonne pas derrière une visée carriériste, mais essaie plutôt de composer avec des intérêts très variés chez ses membres.


L’AED instrumentalise et marchandise les études à la Faculté

Taxer l’AED d’instrumentaliser et de marchandiser les études est une accusation fallacieuse. D’emblée, précisons que l’organisation de l’offre de cours à la Faculté n’est en aucun cas la prérogative de l’Association. Néanmoins, l'AED milite, chaque année, au sein du décanat pour faire part des préoccupations de ses membres envers les offres de cours. N'oublions pas que la faculté est en pleine réforme du baccalauréat, processus auquel l'AED participe depuis ses tout débuts en siégeant sur de multiples comités mixtes. D’année en année, l’Association est parvenue à établir des canaux de communications de plus en plus étroits avec le décanat, ce qui est un pas dans la bonne direction. Par ailleurs, pas plus tard que cet automne, le Comité exécutif s’est clairement positionné contre la marchandisation du savoir, position qui n’attend que d’être entérinée lors de l’Assemblée générale spéciale du 13 février prochain.


L’AED a perdu de vue sa mission première de mobilisation et de revendication

Il est vrai que l’AED ne se qualifie pas comme une association dite « militante », mais plutôt comme une association de « services ». Les signataires de la lettre ouverte proposent un regard critique face à cette approche et nous invitent à remettre en question la finalité même de l’AED. Bien que nous sommes d’avis que cette réflexion est pertinente et souhaitable pour l’avenir de l’Association, nous pensons également qu’une philosophie associative axée sur la mobilisation et la revendication, tel que le propose les signataires de la lettre, ne peut être portée uniquement par 9 exécutant(e)s, aussi motivé(e)s et dévoué(e)s soient-ils. Pour illustrer notre propos, on peut penser à l’Assemblée générale spéciale du 6 février 2017 au cours de laquelle une proposition en appui aux juristes de l’État dans leur mouvement de grève contre le gouvernement a été proposée par le Comité exécutif, mais n’a pu être adoptée… Faute de quorum!


Néanmoins, depuis quelques années déjà, l’AED met la main à la pâte pour insuffler aux membres une nouvelle culture associative plus engagée et plus politisée. En ce sens, l’AED a contribué à la mise sur pied du PADUM pour améliorer la santé mentale de ses membres, a chapeauté des conférences pour favoriser l’implication, notamment celles des femmes, a participé à l’organisation d’un midi-débat dans le cadre des élections municipales et a permis la participation de ses membres à une clinique d’information pour les victimes d’agression sexuelle avec la Clinique juridique Juripop. Via le Fonds des projets spéciaux, l’AED a financé plusieurs initiatives à caractère social tel que le Projet Horizons, pour faire connaître le parcours d’un étudiant en droit aux jeunes de l’école secondaire publique, le mouvement Étudiants en droit d’aider et la Tente juridique pour favoriser l’accessibilité à la justice, les ateliers juridiques dans la communauté attikamek de Manawan et la visite de pénitenciers carcéraux. C’est sans parler du Bulletin de l’externe, l’infolettre bimensuelle qui vise à promouvoir diverses opportunités pour s’impliquer dans la communauté.


***

Voilà en quelques mots un bref aperçu des enjeux qui occupent quotidiennement vos exécutants. Vous n’êtes pas d’accord? Vous souhaitez amener l’Association encore plus loin? On veut vous entendre! Passez nous voir au A-2414 durant nos heures d’ouverture ou faites entendre votre point de vue lors de l’Assemblée générale spéciale du 13 février 2018 à laquelle vous serez toutes et tous convié(e)s. Par ailleurs, toutes les réunions du Comité exécutif sont publiques et les procès-verbaux sont disponibles sur le site web de l’AED. Nous vous invitons également à prendre part au 4@7 de mi-mandat du jeudi 1er février où vous aurez la chance d’échanger avec vos exécutant(e)s sur les bons et moins bons coups de l’AED cette année. Mieux encore, ayez le courage de porter vos convictions lors des élections annuelles du Comité exécutif en mars prochain!

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