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Charles-Étienne Ostiguy

La Faculté de Droit se tient droite


En décembre 2018, le monde faisait la connaissance d’une jeune suédoise de 15 ans, Greta Thunberg, qui, au cours de la conférence COP24 à Katowice, sommait les décideurs et politiciens du monde entier d’agir incessamment pour limiter les dégâts de la crise climatique. Ce témoignage puissant a résonné aux quatre coins du monde et a inspiré des milliers de jeunes européens, notamment de la Belgique, à se mobiliser semaine après semaine pour faire écho au discours de Mme. Thunberg. Or, le mouvement dépasse désormais largement la Belgique.


Depuis quelques semaines déjà, des démonstrations populaires ont lieu un peu partout dans le monde pour manifester l’appui de la jeunesse aux revendications climatiques de leurs confères belges. Des jeunes d’écoles secondaires du Québec, des lycéens français, belges et suisses, des étudiants suédois, danois, norvégiens, australiens, brésiliens et de plusieurs autres pays ont déjà, d’une manière ou d’une autre, manifesté pour le climat depuis le début de l’année 2019.


Leurs revendications sont extrêmement larges, passant d’actions concrètes à de grands idéaux de société. Le socle de ces revendications est cependant commun, soit le plus récent rapport du GIEC urgeant le monde à se mobiliser afin de limiter la hausse de la température moyenne de la Terre à 1,5°C alors que, depuis l’ère industrielle, sa température a déjà augmenté de plus d’un 1°C. De son côté, le Secrétaire général des Nations Unies, Antonio Guterres, estimait que la communauté internationale avait deux ans pour agir avant que la situation soit irréversible.


Malgré tout, l’immobilisme politique n’a même pas vacillé. Le gouvernement fédéral se permet toujours de faire valoir qu’il est possible de protéger l’environnement tout en visant la croissance de la production du pétrole des sables bitumineux. Le gouvernement provincial nouvellement élu tentait jusqu’à tout récemment de contourner un BAPE pour un projet d’exploitation minière à ciel ouvert en Abitibi.


Pour ce qui est du relativisme ambiant quant à l’action en matière climatique, il existe toujours. Un chroniqueur du Journal de Montréal nous rappelait l’argument voulant que « nous aurions beau réduire notre activité économique et notre consommation d’énergie de façon draconienne, le poids du Québec, à l’échelle globale, est insignifiant ».


Toutefois, la jeunesse en a ras-le-bol de ces arguments à l’emporte-pièce et des actes politiques qui infirment les paroles de nos politiciens. Pour se faire entendre, les jeunes en veulent plus et se lèvent pour dénoncer l’inaction.


Ainsi, le 15 mars prochain, une manifestation d’ampleur mondiale est prévue par des milliers d’étudiants de par le monde. En date du 6 mars, plus de 500 établissements d’enseignement du monde entier ont prévu une levée, et plusieurs autres pourraient rejoindre les étudiants en grève, dont la Faculté de Droit de l’Université de Montréal.


Le 12 mars prochain aura lieu une Assemblée générale de levée de cours à 16h pour décider si la Faculté de Droit se joindra au mouvement de manifestation du 15 mars.

Soyez-y.


Toutes les écoles, universités et usines qui ont déjà prévu de prendre part à la Grève pour le climat du 15 mars prochain. Plusieurs autres universités, écoles secondaires et organisations prévoient tenir des Assemblées générales pour se joindre au mouvement.


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