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Mia Anhoury

Tous dans le même bateau



On le voit partout dans le monde ces temps-ci, en Asie, en Europe, en Amérique du Nord, en Amérique du Sud, en Afrique, partout. C’est une crise mondiale.


Tout le monde est concerné ou sera éventuellement concerné directement. Certains prennent des précautions appropriées pour se protéger eux-mêmes et leurs enfants. D’autres ne sont pas si convaincus de son apogée et se moquent de ceux qui le prennent au sérieux ; les memes sur cet enjeu sont partout sur les médias sociaux.


Et non, je ne suis pas en train de parler de la pandémique actuelle du Coronavirus, aussi appelé COVID-19, qui affecte la planète entière et qui cause l’enclavement de pays comme l’Italie ou des restrictions hyper strictes de déplacement dans le reste du monde.


Je parle du changement climatique. L’autre crise mondiale qui est susceptible de nous affecter, si elle ne l’a pas fait encore.


Pour la majorité d’entre nous, ce n’est pas un nouvel enjeu qui est sorti de nulle part. Je me souviendrai toujours de mes premiers cours au primaire, il y a maintenant 15 ans, où l’on m’enseignait que la température moyenne de la Terre ne devrait sous aucune circonstance dépasser 1.5 °C, ça serait le point de non-retour.


Mais depuis les années 50, la température moyenne de la planète augmente de façon exponentielle, d’après l’Administration nationale de l'aéronautique et de l'espace (NASA).


En 2005, l’augmentation moyenne de la température de la planète était de 0.68 °C, d’après la NASA. Plus récemment, la moyenne en 2019 était de 0.98 °C et en 2016, la plus haute moyenne a été enregistrée à 1.02 °C.


De plus, les émissions de gaz à effet de serre n’arrêtent pas d’augmenter en raison de l’utilisation de combustibles comme le pétrole et le charbon, de la déforestation, essentiellement de toutes les industries qui émanent de la révolution industrielle de 1750 et leurs conséquences comme l’enfouissement des déchets.


Puisque les gaz à effet de serre déjà émis dans l’atmosphère ont une durée de vie assez longue malheureusement, même dans l’hypothèse idéale où des mesures efficaces sont prises pour réduire les émissions, cette réduction sera toujours insuffisante pour interrompre le réchauffement de la planète, d’après le gouvernement du Québec.


Dans notre province, on estime une augmentation des gaz à effet de serre drastique d’ici 2050, et on pourrait voir des changements dans les tendances de précipitations, notamment on pourrait avoir plus d’inondations et de problèmes d’érosion.


En effet, ces constats scientifiques et les nouvelles sur le changement climatique peuvent paraître sans espoir, comme si on est arrivé au point de non-retour. Et je l’entends souvent dans des conversations avec des amis et ma famille. « Il est trop tard », ils disent. « On ne peut plus rien faire. »


Je refuse d’accepter cette conclusion.


Je ne vais pas écrire toute une chronique sur les causes du changement climatique, car ça serait une liste infinie. Plusieurs industries et entreprises sont responsables, du secteur alimentaire, au secteur de la mode, au secteur du transport. Mais le principal responsable se résume en un seul mot : l’humain.


Il y a dix ans, le changement climatique aurait pu être une question de débat : est-ce qu’il existe véritablement ou est-ce une ruse ? Mais aujourd’hui, la question qui devrait être posée par tous les responsables, oui, chaque être humain, est : que puis-je faire pour réduire mon impact sur la planète ?


Plusieurs vont répondre que ce n’est pas aux individus de faire des changements dans leur style de vie, car c’est un problème qui dépasse les frontières individuelles. Alors qu’il est vrai que la source du problème provient d’institutions énormes, l’impact des changements du mode de vie au niveau personnel est indéniable.


Il n’est pas trop tard. Si on prend au sérieux des petits changements dans notre vie de tous les jours, il y aura un impact. C’est simple. Il est vrai que cet impact se révèlera dans le long terme, mais on pourra dire qu’au moins on a essayé et qu’on n’a pas empiré la situation pour les générations à venir.


Ça prend tout le monde.


Ces changements n’ont pas besoin d’être drastique dès le départ non plus, comme devenir végétalien d’un jour à l’autre. Mais ce sont les petites choses qui comptent.


À la session d’automne, je me suis posé un défi personnel à la suite des nouvelles des feux qui brulaient l’Amazonie : je suis devenue pescetarienne. J’ai arrêté de manger toutes les viandes sauf les poissons et les fruits de mer. J’ai été capable de continuer jusqu’à Noël.


Avant que vous vous demandiez quel est l’impact de mon régime alimentaire sur la planète, il faut noter que l’agriculture animale est responsable de 18 % des émissions de gaz à effet de serre, d’après une étude commissionnée par une organisation des Nations Unies. C’est un pollueur beaucoup plus important que le secteur du transport.


Mon défi n’était pas d’assez longue durée pour avoir un impact substantiel, c’est vrai. Ce n’était pas parfait ou idéal, car je mangeais toujours du poisson. Mais depuis, j’ai drastiquement diminué ma consommation de produits d’origine animale.


Il faut garder en tête qu’une personne qui ne consomme pas des produits d’animaux pendant cinq ans se traduit en 1 010 animaux sauvés, 8 045 livres d’émission de gaz à effet de serre évités et 975 livres de viande non consommées.


Un changement à considérer graduellement.


Un autre défi que je me suis fixé en tant que « résolution pour la nouvelle année » était de ne plus acheter du café si je n’ai pas de tasse réutilisable. Il faut savoir que je suis accro au café, que ce soit pendant la semaine, ou le weekend, ou les vacances, je bois au moins deux tasses de café par jour, et très souvent j’achète la deuxième. Mon chiffre peut même monter à quatre ou cinq pendant les examens.


Et ces tasses de café ne sont pas recyclables car elles sont faites en carton et en plastique. J’ai commencé à apporter avec moi une tasse réutilisable tous les jours, et quand je ne l’ai pas avec moi je me demande si j’ai véritablement besoin de m’acheter un café on the go, et la réponse est souvent non, d’ailleurs mon portefeuille me remercie.


Mais encore, je ne suis pas parfaite. Depuis 2020 j’ai acheté un total de six cafés sans avoir de tasse réutilisable, dû à des moments où j’éprouvais un besoin désespéré de boire un café. Je l’ai avoué, j’ai un problème. Mais si je continue ce défi (ce que je compte faire), au fil du temps, ce petit changement entrainera un impact positif.


Il y a énormément de changements qu’on peut réaliser pour mener un mode de vie plus durable. Et je suis petit à petit en train de les adopter, mais chacun à sa façon. Par contre, certains changements demeurent tellement faciles à faire qu’il faut les mentionner. Voici une petite liste :

  1. Ne plus acheter de bouteilles d’eau en plastique :

On est assez chanceux de vivre dans un pays où l’eau du robinet est potable, prenez-le à votre avantage. Le goût est le même.


2. Débrancher les machines dans la cuisine :

Le grille-pain, la machine à café, le micro-onde et la bouilloire utilisent beaucoup d’énergie puisqu’ils sont branchés tout le temps, pas seulement lorsqu’ils sont utilisés.


3. Change les lumières

Une fois que les lumières chez vous brûlent, remplacez-les par des lumières LED plutôt que par des lumières incandescentes, celles-ci durent plus longtemps. Éteignez les lumières avant de quitter une pièce aussi


4. Penser avant d’acheter

Dans un monde consommateur, il est souvent difficile de savoir si on veut s’acheter quelque chose parce qu’on en a réellement besoin, ou si c’est seulement parce qu’on pense qu’on la veut. Posez-vous la question dorénavant avant de passer à la caisse ou optez pour du magasinage dans des friperies. C’est une option de plus en plus à la mode. Et en parlant de mode, le seul fait de garder ses habits pour plus longtemps peut aider.


5. Investir dans des items réutilisables

Les objets à un seul usage sont partout, mais ils s’évitent. Achetez des sacs réutilisables pour les fruits et légumes frais dans le supermarché au lieu d’utiliser les sacs en plastique. Achetez des lingettes réutilisables pour enlever votre maquillage, d’autres pour nettoyer les surfaces dans la cuisine. Elles se lavent et se réutilisent. Achetez des pailles en métal et une brosse à dent faite en bambou.


Bref, la liste est interminable. Mais si on commence à faire une transition graduelle on aura au moins essayé de minimiser les dommages causés à notre seule et chère planète.



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