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Marie-Christine Plouffe

Verdir son quotidien



Qui a fait pousser la tomate que vous avez mangée hier soir ? D’où vient le steak haché dans votre tacos ? La plupart du temps, on ne se pose même pas ces questions. On achète, on consomme et on recommence. De plus en plus détachés de la nourriture que nous mangeons, nous semblons avoir oublié qu’elle n'apparaît pas magiquement sur les tablettes d’une épicerie. Qu’on soit étudiant ou non, la nourriture fait partie de notre quotidien. Avec trois repas par jour (et, soyons honnête, quelques collations entre tout ça), on ne peut pas vraiment faire autrement.


Pour tous ceux et celles qui veulent tenter de se reconnecter à la nature, au rythme des saisons ainsi qu’à l’origine des aliments que nous consommons chaque jour, le jardinage urbain peut être très bénéfique. En plus de verdir votre environnement, il vous permet entre autres de manger des aliments sains, sans pesticides et cueillis à la maison plutôt qu’achetés en épicerie. Il permet aussi de réduire la pollution causée par le transport et l’emballage des aliments ainsi que de réduire votre facture d’épicerie. Je vous rassure, n’importe qui peut jardiner en ville, que vous ayez un grand jardin, simplement un petit balcon d’appartement, ou encore quelques fenêtres. Il faut seulement un brin de motivation et deux brins d’imagination.


À ce sujet, j’ai quelques petites idées à partager pour les débutants n’ayant pas de jardin. Je ne m’auto-proclamerai pas experte, mais selon mon expérience, il est toujours mieux de commencer par refaire pousser les légumes qu’on a déjà dans notre réfrigérateur. Par exemple, vous pouvez simplement déposer le bas de vos oignons verts dans une tasse d’eau sur le rebord d’une fenêtre ensoleillée et ils repousseront en l’espace d’une semaine, environ. Pour les fines herbes, les laitues et les céleris, vous pouvez faire la même chose. Simplement, il faudra planter la base du légume dans la terre lorsque les racines auront repoussé. Un pot de taille moyenne fera très bien l’affaire. Si vous avez un balcon ensoleillé, gardez quelques graines de tomate, de poivron et de concombre la prochaine fois que vous en mangerez et faites-les sécher. Vous pourrez les planter afin de faire des semis au mois de mars et laisser pousser le tout sur votre balcon en été. Si vous aimez le pâté chinois, simplement faire germer quelques patates et planter le tout dans un gros bac sur votre balcon. Vers la fin de l’été, le plant sera en fleurs et les patates seront prêtes à être récoltées. Vous pourrez manger des féculents presque à volonté ! Enfin, si vous avez un endroit assez ensoleillé dans votre appartement, vous pouvez planter différentes sortes de laitues, d’épinards et de roquettes dans un gros pot. Quand l’envie d’une salade vous prendra, vous n’aurez qu’à couper quelques feuilles.


Si vous aimeriez vous lancer dans un projet d’envergure mais que vous ne pensez pas avoir l’espace disponible à la maison, plusieurs lots dans des jardins communautaires sont offerts dans la ville de Montréal. Vous pouvez d’ailleurs vous renseigner sur leur site internet, où vous trouverez la liste complète, ainsi qu’une carte, des différents sites de jardins communautaires.


Parce que le phénomène du jardinage urbain est si vaste et que les possibilités sont infinies, je vous invite fortement à faire vos propres recherches si le sujet vous intéresse. Chaque plante a ses propres caractéristiques et doit être plantée dans un environnement particulier. Cependant, puisqu’on a la chance d’en avoir une grande variété, il est possible de nous adapter à l’environnement disponible.


Enfin, je suis bien consciente que la terre et les insectes, ce n’est pas pour tout le monde. Nous sommes cependant choyés puisque qu’il existe une tonne d’autres alternatives afin de consommer de manière plus responsable ; faire attention à la provenance de nos aliments, magasiner dans des marchés de producteurs locaux, acheter des œufs de poules en liberté, réduire notre consommation de viande, et considérer des produits alternatifs aux produits laitiers. Ces gestes représentent, selon moi, un très bon début. En gros, je crois qu’il faut simplement commencer à se poser des questions sur ce que l’on consomme et être ouvert à certaines réalités qui pourraient bouleverser notre quotidien. Être écolo, ce n’est pas juste une mode. C’est plutôt de faire le choix conscient de prendre soin de soi, des autres et de son environnement.

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