top of page
Marc-Antoine Gignac

Montréal, tu pues

Les vidanges sur ta rue,

Et ton composte insouciant,

Une, deux ou trois grues,

Des travaux nonchalants,

Ton smog et ta chaleur

Humide, collante et poisseuse,

Augmentés à chaque heure

Par tes usines hideuses

Montréal, tu pues.

Un coup d’œil dans tes bars

Où vomissent vaillamment

Des douchebags banlieusards

Profitant de toi en riant

Ils arpentent tes rues

D’asphalte neuf, déjà brisé

Pour eux tu prostitues

Ce que Montréalais a payé

Leurs voitures éjaculent

Sur tes voies et tes ponts

Sans le moindre scrupule

L’essence, ça sent pas binbin bon.

Montréal, tu pues

Tous ces beaux développements,

Tes condos pour richous

Un bel embourgeoisement

L’art moderne, c’est chou !

Dans un coin, sans abri

Une femme mendie

Dans son coin il sourit,

Elle est belle, son Audi

Montréal, tu pues

Atmosphère toxique

Rues trouées et trop larges

D’Hochelag à Ahuntsic

Montréal tu m’énarves

Pour toi mon amour est

Sans condition, grandiose !

Je t’adore, t’adule, mais

Une douche s’impose

Montréal, tu pues.

35 vues0 commentaire

Posts récents

Voir tout
bottom of page