Montréal, tu pues
- Marc-Antoine Gignac
- 28 août 2018
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Les vidanges sur ta rue,
Et ton composte insouciant,
Une, deux ou trois grues,
Des travaux nonchalants,
Ton smog et ta chaleur
Humide, collante et poisseuse,
Augmentés à chaque heure
Par tes usines hideuses
Montréal, tu pues.
Un coup d’œil dans tes bars
Où vomissent vaillamment
Des douchebags banlieusards
Profitant de toi en riant
Ils arpentent tes rues
D’asphalte neuf, déjà brisé
Pour eux tu prostitues
Ce que Montréalais a payé
Leurs voitures éjaculent
Sur tes voies et tes ponts
Sans le moindre scrupule
L’essence, ça sent pas binbin bon.
Montréal, tu pues
Tous ces beaux développements,
Tes condos pour richous
Un bel embourgeoisement
L’art moderne, c’est chou !
Dans un coin, sans abri
Une femme mendie
Dans son coin il sourit,
Elle est belle, son Audi
Montréal, tu pues
Atmosphère toxique
Rues trouées et trop larges
D’Hochelag à Ahuntsic
Montréal tu m’énarves
Pour toi mon amour est
Sans condition, grandiose !
Je t’adore, t’adule, mais
Une douche s’impose
Montréal, tu pues.