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Charlotte Brassard

Les zéros peuvent être payant ailleurs que sur les chèques


Les 3 et 4 novembre derniers avait lieu le Festival Zéro Déchet. Bien que celui-ci n’en était qu’à sa deuxième édition, cela n’a pas empêché le site, niché au cœur du Vieux-Port, de voir défiler des milliers de visiteurs. Nombreux sont les curieux qui s’intéressent au mouvement, sans vraiment savoir en quoi il consiste. Alors, c’est quoi être « zéro déchet »?


Avant tout, il convient de préciser qu’adhérer au mouvement ne fait pas de vous de fervents militants autosuffisants qui se doivent d’être à fond dans l’environnementalisme… vous pouvez le faire, mais ce n’est pas obligatoire! En effet, l’attitude « zéro déchet » peut en effrayer plusieurs parce « qu’on ne connaît pas ça » et « que ça semble compliqué ». Eh bien, démystifions ça un peu.


Commençons par le « quoi ». Le mouvement est né aux États-Unis, il y a quelques années, soit en 2008. C’est la Française Béa Johnson qui en est à l’origine. C’est dans le but de sauver du temps et de l’argent qu’elle s’est mise à adopter une attitude nouvelle envers les déchets que produisaient sa famille. Son idée? Réduire sa production de déchet pour elle-même, pour sa famille, pour l’environnement. En alliant ingéniosité et détermination, elle a atteint la note parfaite – zéro dans ce cas. Elle a par la suite publié un livre, Zero Waste Home, qui fit vibrer la planète entière. Depuis, des millions gens ont aussi choisi ce mode de vie. Alors voilà, être « zéro déchet » c’est simplement de réutiliser tout ce dont on se sert pour qu’il n’y ait pas de perte, pas de gaspillage. Qui plus est, cela permet de réduire les coûts… que demander de plus?


Poursuivons avec le « comment ». Je suis d’accord avec le fait que, sur papier, le mouvement « zéro déchet » est facile à comprendre, mais que, dans la vraie vie, c’est plus complexe à réaliser… mais certainement pas impossible. Au départ, tout ce qu’il vous faut, c’est de la volonté. Un simple désir de changer les choses est suffisant pour embarquer dans le mouvement. Ensuite, la meilleure façon de procéder est d’adopter une démarche progressive vers la réduction. Commencer par recycler absolument tout ce qui peut l’être fait une grosse différence. Après, on peut commencer à composter. Dès lors, la cuisine, qui est évidemment le plus gros moteur dans la production de déchets, est pour ainsi dire domptée. Pour terminer, on se concentre sur notre mode de vie et on modifie peu à peu nos habitudes : on utilise des sacs réutilisables, on achète des articles biodégradables, on fabrique nos propres produits ménagers, on fait son épicerie en vrac, etc. Les mots d’ordre sont : réduire, réutiliser, refuser, recycler et composter. Avec ça, bonne chance pour produire des déchets!


Maintenant, attardons-nous à quelques statistiques. Le Canada produit en moyenne 720 kg de déchets par habitant… nous sommes 37 058 856 habitants, ce qui représente 26 682 376 320 kg de déchets! À titre de comparaison, cette masse équivaut environ à 190 000 baleines bleues, l’animal le plus lourd sur la Terre. De plus, en 2012, selon Statistique Canada, les administrations municipales ont dépensé plus de 3,2 milliards de dollars pour la collecte des déchets, leur transport, etc. En réduisant les déchets, on réduirait évidemment les coûts et on pourrait investir cet argent dans l’éducation ou la santé, par exemple.


En bref, l’époque dans laquelle nous vivons en est une charnière. L’attitude de l’humanité face à l’environnement est le plus gros problème et devrait être la priorité la plus importante. Dans cette optique, les comportements que nous adopteront dans le futur auront un immense rôle à jouer auprès de la société et un impact colossal sur notre planète. Être « zéro déchet », c’est quelque chose qui est à la portée de tous et qui peut faire la différence. Oui, embarquer dans le mouvement peut peut-être sembler difficile pour certains, mais il suffit de peser le pour et le contre pour réaliser que c’est une étape nécessaire. Qui plus est, sans atteindre le fameux « zéro », on peut tout de même réduire considérablement… je vous dirai donc de commencer par-là! Pensez un peu aux générations futures, qu’avons-nous envie de leur léguer?


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