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Xavier Desrosiers

Pouls d'Amérique



Au lendemain de la victoire-surprise du désormais président élu Donald Trump, le Pigeon Dissident s’est rendu aux quatre coins des États-Unis afin de prendre la tension d’un pays divisé, tantôt candidement satisfaite, tantôt en processus d’émigration vers les Sunny ways.


Le président élu, toujours sous le choc de sa victoire, commence à réaliser l’ampleur de la situation. « Lol. J’en reviens pas. Même Melania n’a pas voté pour moi. I guess que je dois 10 $ à Bill à st’heure » a-t-il lancé en conférence de presse en direct du Kremlin.


Hillary Clinton, candidate démocrate, a pour sa part manifesté son mécontentement face à l’issue du scrutin : « Maudit! J’me suis fait pogner. Ça a marché avec Bernie et tout était supposé bien aller, Wall Street n’avait pas l’air stressé. Ça a l’air que quelqu’un quelque part a pas bien fait sa job. » Mme Clinton a dû se contenter de cette brève déclaration, elle qui était attendue pour donner un discours à 500 000 $ pour le compte de Goldman Sachs. De son côté, Bernie Sanders, qui a en fait rêvé plus d’un durant les primaires, y est allé d’un tweet incendiaire : « Je vous l’avais dit de me choisir, cal*ss !!! », faisant évidemment allusion aux choix de l’establishment démocrate de lui préférer Hillary Clinton.


Chez les électeurs, la division règne. Malgré le fait que la femme de l’ancien chum de Monica Lewinsky ait remporté la majorité des voix exprimées, les partisans de Trump blancs venus du Midwest, région fortement rouge sur la carte électorale, refusent de cesser les célébrations. « Je suis vraiment contente. Maintenant, je vais pouvoir chasser en paix avec ma .22 les maudits bœufs qui veulent empêcher mon mari de faire son meth dans le sous-sol. En plus, fini les autres races à l’épicerie! », jubile Angie Dickinson, résidente de Iverness au Mississipi et mère de 36 enfants. « On est back on track! » renchérit-elle (NDLR : La famille Dickinson réside près d’un chemin de fer).


Du côté des Millenials, horde de jeunes gauchistes-pour-bien-paraître adepte de Bernie Sanders, c’est la consternation. Rencontré dans son loft de Seattle, Nathaniel Parkinson III, producteur web, est outré : « Voyons donc! J’ai tout fait ce qu’on m’avait demandé en tant que jeune bobo! Voyager pour montrer à mes followers Instagram à quel point j’étais ouvert d’esprit? Check. Faire un statut Facebook plein d’esprit pour témoigner de ma profonde connaissance de la politique américaine et de mon mépris pour l’establishment? Ça aussi, je l’ai fait. Calvaire, j’ai même changé ma photo de profil pour un drapeau français après le Bataclan! Si au moins je pouvais m’identifier au nouveau président… mais non; il n’a même pas de barbe! » Le groupe de jeunes électeurs propose désormais de faire une révolution. On attend dans les prochains mois leur plan d’action qui, selon nos sources, consiste entre autres à regarder les premières saisons de House of Cards sue Netflix afin de mieux comprendre le système politique américain.


Les médias aussi sont sous le choc. L’éditorialiste en chef du New York Times, exprime dans son dernier papier le sentiment de la plupart des grands médias américains : « On s’est clairement fait poigner les culottes à terre. On pensait bien que le peuple américain était assez cave pour ne pas remarquer qu’on essayait de les manipuler en faisant du gros bashing sur Trump, le tout sans être neutre; on s’est planté solide. »


Donald Trump est attendu la semaine prochaine en Corée du Nord où Kim Jun Il lance son premier house party depuis la mort de son dernier général, il y a 2 minutes.

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